Emerse Faé, sélectionneur-entraîneur intérimaire de la Côte d'Ivoire a réalisé la prouesse de sortir le dernier champion d’Afrique

La 34è édition de la CAN TotalEnergies, Côte D’Ivoire 2023 se poursuit avec son lot de surprises et de mésaventures pour les favoris.

Le dernier fait en date et non des moindres est l’élimination prématurée du champion sortant, le Sénégal.

En effet, le match de huitième de finale opposant les Lions de la Teranga du Sénégal aux Eléphants de Côte D’Ivoire a atteint toutes ses promesses.

Le pays hôte l’ayant emporté au terme d’un match épique sanctionné par des tirs au but (4-5).

A ce stade, il convient de revenir sur un acteur clé de la révolte des Eléphants.

Alors qu’il y’a tout juste une semaine cette équipe était vouée gémonies, un homme a su lui redonner une âme et la pousser à la victoire.

FAÉ EMERSE, le stratège

Né le 24 janvier 1984 à Nantes en France, Emerse Faé intègre le centre de formation des Canaris en 1995 qu’il fréquente pendant huit ans jusqu’à son premier contrat professionnel.

Avant de découvrir le monde professionnel, le milieu de terrain fait ses débuts internationaux chez les Bleuets (équipe de France des moins de 17 ans), totalisant 10 sélections des U16 aux U21 entre 2001 et 2004.

À son palmarès, un titre de champion du monde U17 remporté en 2001 en compagnie d’une génération dorée composée notamment de Florent Sinama-Pongolle, Anthony Le Tallec, Mourad Meghni ou encore Jacques Faty.

Excellent milieu relayeur, après avoir fait ses classes au Football Club de Nantes, Faé est passé par le club Anglais de Reading avant d’achever sa carrière à l’OGC Nice, l’actuel club de Jérémie Boga.

Ayant pris place sur le banc des Eléphants sur un coup du sort (éviction du sélectionneur Jean-Louis Gasset) le jour de sa date anniversaire, le 24 janvier, Emerse Faé qui côtoie son groupe depuis un an et demi avait déjà sa petite idée.

Connu comme un bosseur et perfectionniste, Faé a su communiquer sa hargne et son sens du devoir à ses poulains.

D’ailleurs lors de sa première conférence de presse, Faé qui du coup est devenu le plus jeune entraineur non seulement des Eléphants mais de la CAN en cours n’a pas manqué de marteler devant la presse « On est passé par la petite porte et on se doit de montrer un autre visage au peuple ivoirien ». Ce discours traduisait fort éloquemment sa personnalité.

Même la probable arrivée de Hervé Renard qui se négociait dans son dos 24h après sa nomination n’a pas entamé sa détermination.

Ainsi, en compagnie de ses adjoints Guy Demel et de Gouaméné Alain il a su trouver les mots pour remonter psychologiquement ses ‘garçons’ qui étaient dévastés à l’issue de l’humiliation (4-0) devant la modeste équipe de la Guinée Equatoriale.
La suite, on la connait depuis hier.

Faé a eu le cran de mettre sur le banc de touche le 2è capitaine de l’équipe et titulaire indiscutable des Eléphants sous l’ère Gasset, Franck Yannick Késsié.

Le second fait d’arme n’est autre que la titularisation du défenseur central du Bayer Leverkusen, Odilon Kossounou aux côtés de Evans N’Dicka au détriment du jeune loup Diomandé Ousmane.

Enfin, Faé a eu le nez creux en intégrant dans le onze de départ Séri Jean-Mickael (élu Homme du match TotalEnergie) en qui personne ne croyait tant ce dernier a perdu de sa virtuosité.

Tous ses choix ont été payants. Et mieux encore, Faé a eu un coaching gagnant en procédant à des remplacements judicieux qui ont impacté le niveau de jeu ivoirien et dérouté les Lions de la Teranga.

Notamment les entrées de Nicolas Pépé (auteur du pénalty de la 86è mn), Sébastien Haller (la passe à la base du penalty) et Franck Késsié (buteur sur le penalty égalisateur et le tir au but fatal au Sénégal).

Pour une première ce fut un coup de maître. Chapeau !

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