Les Éléphants de Côte d’Ivoire se sont manqués face au Nigeria (0-1), dans ce match qui devait servir de jauge quant à la capacité de nos pachydermes à grimper sur le toit de l’Afrique au soir du 11 février prochain.

Les causes de la défaite dans cette opposition face au Nigeria résident avant tout dans la mentalité. Cet esprit de gagneur qui emmène une équipe à se transcender et à renverser la vapeur dans les moments les plus difficiles. Les Éléphants en sont dépourvus.

À valeur intrinsèque, les Éléphants de Jean-Louis Gasset n’ont rien à envier aux Super Eagles. Mais les Nigérians jouent un match de survie, alors qu’en face vous avez une équipe ivoirienne amorphe, sans imagination, qui a perdu le combat physique imposé par l’adversaire et ne compense non plus par la technicité, la vivacité.

Face à une équipe Nigériane, retranchée dans ces 30 mètres et qui évolue donc en bloc bas, laissant la possession aux Ivoiriens, le coach a aligné une défense composée de Ghislain Konan, Aurier, N’Dicka et Ousmane Diomande.

Dans cette défense ivoirienne, la charge incombe au jeune Ousmane Diomande de museler la pointe offensive nigériane, Victor Oshimen.

Le défenseur axial est complètement passé au travers du premier match contre la Guinée Bissau, mais certainement pour ne pas griller ce garçon prometteur, le coach lui redonne sa chance face au Nigeria.

Diomande est à la peine et souffre durant toute la partie jusqu’à la sortie de Oshimen. Il est battu dans la vivacité et même dans l’impact physique, n’arrivant pas à imposer son gabarit devant la force athlétique du prodige Nigérian. Il finira par se laisser prendre par la malice de son adversaire et occasionne le penalty victorieux du Nigeria.

Dans l’entre-jeu, supposé être la force des Éléphants, sont alignés le trio , Sangaré, Kessie et Seko Fofana. Un milieu susceptible de faire le bonheur de toutes les sélections.

Mais face au Nigeria, seul Seko Fofana a réussi à surnager. Prenant le jeu à son compte, il a porté à bout de bras le milieu ivoirien. Franck kessie, comme bien souvent en sélection, est passé complètement à côté de son match, ne sachant que faire du ballon.

Quant à Sangaré, il subit actuellement une baisse de forme et n’a plus son rayonnement habituel. Lent à souhait dans ce match, il a éprouvé bien de difficultés à sortir le ballon proprement.

En attaque, étaient titularisés Jérémie Boga, Jean Philippe Krasso et Christian Kouame.
Jérémie Boga, c’est l’homme en forme du moment et la flèche offensive sur laquelle l’on compte pour transpercer les défenses adverses.

Mais hélas, le garçon n’a jamais pu répondre aux attentes. Il y a bien longtemps qu’il traîne sa bosse chez les Éléphants. C’est juste un bon joueur, pas encore un grand joueur. Il a raté son match.

Krasso, buteur sur exploit personnel lors du premier match, est passé inaperçu face au Nigeria, complètement bouclé par la défense adverse. Il n’a pas réussi à faire oublier Haller.

La surprise pour bien d’observateurs dans ce match a été la titularisation de Christian Kouame, même si c’est l’un des chouchous du coach. Le frêle attaquant ivoirien a passé l’après-midi le nez dans le gazon, subissant l’impact physique des défenseurs Nigérians.Il a complètement abandonné les tâches défensives.

Concernant les remplacements, Jonathan Bamba n’a jamais réussi un dribble encore moins un débordement depuis le début du tournoi.

Diakité Oumar, percutant et combatif à souhait, est entré un peu trop tard et jouant le jeu du public à voulu jouer perso. Il a apporté du tonus au jeu des Éléphants.

Wilfried Singo, quelques interventions justes pour annihiler les contres attaques nigérianes en fin de match.

Konaté Karim, pas assez de temps de jeu pour être jugé. Quant à Nicolas Pépé, l’on se demande pourquoi il est en sélection. Il faut se rendre à l’évidence, le garçon n’a pas sa place dans cette sélection.

L’un mis dans l’autre, vous avez tous les ingrédients qui ont occasionné la défaite des Éléphants. Mais rien n’est encore perdu. Le match du rachat, c’est ce lundi et croyez-moi ce ne sera pas facile.

@Riichard Niamba

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