Samedi 14 octobre. Stade Félix Houphouët Boigny, 48éme (45 + 3) minute, Seko Fofana intercepte le ballon aux abords de la surface de réparation Ivoirienne, il se projette aussitôt et lance dans la profondeur Jonathan Bamba, le milieu de terrain du Celta Vigo se déporte au bout d’une petite course sur la gauche de la surface Marocaine, au même moment, Sébastien Haller se défait du marquage du défenseur central et capitaine Saïss et part dans son dos, instinctivement Jonathan coulisse le ballon qui arrive dans les pieds de Haller qui d’un piqué trompe l’excellent portier marocain Bounou qui avait anticipé en sortant sur l’attaquant ivoirien.

C’est l’ouverture du score.
À une minute de la fin des arrêts de jeu de la première mi-temps, Sébastien Haller venait de crucifier d’un geste magnifique l’équipe chère au coach Wahid Regagui.

C’est l’hystérie totale dans la cuvette du « Felicia  » relooké.
Sur le fil, la caméra se pose sur le sélectionneur Jean-Louis Gasset, qui heureux échange quelques mots avec l’un de ses adjoints.

Sans nul doute, il lui disait, « tu as vu, j’ai raison de faire confiance à SEBA! ».

Effectivement, l’attaquant ivoirien du Borussia Dortmund venait de justifier l’abnégation de Gasset à lui renouveler sans cesse sa confiance.
En effet, depuis le début de la saison 2023-2024, Haller était resté muet.

Arrivé l’été dernier au Borussia Dortmund avec l’intention de franchir un cap dans sa carrière et combler le départ de Erling Haaland à Manchester City, Sébastien Haller a dû mettre une partie de sa saison en suspens à cause d’un cancer des testicules.

L’on le croyait perdu pour le football. Mais que non, Sébastien Romain Teddy Haller déjoue tous les pronostics pour réaliser un retour exceptionnel. Il claque buts sur buts (9 buts en 5 mois). N’eut été le mauvais sort Dortmund ravissait le titre à la dernière minute au Bayern Munich.

Alors raisonnablement, la saison 2023-2024 paraissait comme la « saison Haller ».
Hélas Le Franco-Ivoirien, dont le rétablissement fut un « miracle » a perdu de sa superbe. Il peine à retrouver son rythme, à l’image de son équipe balbutiante en ce début de saison.

Titularisé lors des quatre premiers matches de la Bundesliga, Haller ne s’est procuré que de rares occasions, moins bien alimenté en ballons par le milieu de terrain de Dortmund, qui a perdu cet été l’Anglais Jude Bellingham parti au Real Madrid pour 103 millions d’euros (plus 34 M EUR de bonus), et dans une moindre mesure le Portugais Raphaël Guerreiro parti libre au Bayern.

Entre-temps, pour palier sa très probable absence au coeur de l’hiver, lorsque l’international ivoirien disputera à domicile la Coupe d’Afrique des nations (13 janvier-11 février), le Borussia a recruté l’Allemand Niclas Füllkrug, qui s’annonce comme un concurrent redoutable à la pointe de l’attaque.

 

D’ailleurs, depuis quelques matches c’est ce dernier qui a la confiance du coach de Dortmund (2 buts en championnat, 2 buts en champions league).

Malgré ce passage à vide, Haller demeure le premier choix de Gasset. Il est titulaire dans tous les matchs de la sélection Ivoirienne mais toujours inefficace.

À trois mois de la CAN cette situation est un véritable casse-tête tant pour le sélectionneur des éléphants que pour les supporters qui rêvent d’un sacre.

Du coup, tous les observateurs du football attendent au tournant Gasset, scrutant ses choix et surtout son onze de départ à l’occasion des matches amicaux à venir.

C’est donc avec beaucoup de surprise que supporters et téléspectateurs ont constaté la titularisation de Haller à la pointe de l’attaque Ivoirienne au profit par exemple d’un Wilfried Zaha au mieux de sa forme présentement en club.

Mais cette fois-ci le « miraculeux » Haller a démontré dans un stade Félix Houphouët Boigny en ébullition qu’il faudra compter avec lui à la CAN, à la grande satisfaction de Jean-Louis Gasset qui n’a jamais douté de son poulain.

Tout au long de sa présence sur l’aire de jeu il aura peser sur une défense Marocaine aux abois avec ses appels de balles incessants et ses déplacements. Avec ce but d’une rare beauté, le natif de Ris-Orangis (région parisienne), vient rappeler si besoin il y’a qu’il demeure le fer de lance des éléphants sous l’ère Gasset.

À présent, place aux « Bafana bafana » d’Afrique du Sud ce mardi 17 octobre pour voir si Haller pourra confirmer son regain de forme et sa renaissance.

Benson Israël

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