1. Bonjour président?

Bonjour..

Pouvez vous nous faire l’historique de la Fédération Ivoirienne de Lutte de façon succincte? 

Président: La fédération Ivoirienne de Lutte a été créée le 01 Novembre 1961 par un coopérant français du nom de monsieur Duront. De 1961 jusqu’à ce jour, il y’a huit présidents qui se sont succédés. Moi j’ai pris la tête de la fédération le 16 Novembre 2019. Pour dire que la lutte est passée par plusieurs stades. Les moments de développement, de l’étape nationale à l’internationale.

Vous avez parler de huit présidents qui se sont succéder, on peut avoir leurs noms?

Après monsieur duront, il y’a eu Louis Guirandou N’diaye qui a géré la fédération ivoirienne de lutte et la celle du judo. A la suite, il y’a Sio Pascal. Après, c’est Oulai Siaba. Après Oulai Siaba, il y’a eu Tongbé Lambert. A sa suite, Haidara Siambané puis Gueu Antoine dont je fus l’entraineur national sous son mandat. Docteur OBROU a succédé à Gueu Antoine. J’étais également l’entraineur national et directeur technique sous monsieur OBROU. Et depuis le 16 Novembre 2019, le choix des clubs s’est porté sur ma modeste personne pour diriger la fédération ivoirienne de lutte.

Quand vous preniez la fédération en 2019, dans quel état se trouvait-t-elle?

Il y’avait de belles choses et il y’en avait de moins belles également. Si nous avons décidé de prendre la tête de la fédé, c’est parce que nous avons estimé à un moment donné, qu’il y’avait des choses qui devaient être prises en compte qui n’ont pas été réalisées. Par conséquent, la lutte n’a pas donné des résultats qu’on attendait au plan international. Nous avons eu de très beaux moments en compétition internationale. On a été médaillé d’Or aux jeux de la francophonie en 2017 à Abidjan. On a été médaillé d’argent par équipe en lutte féminine. Nous avons eu des médailles aux jeux africains avant mon élection toujours en tant qu’entraineur national. Nous avons eu des participations honorable lors des championnats d’Afrique.

Qu’est ce qui vous a poussé à prendre la tête de cette fédération? 

C’est une question de vision et de projet, parce que nous avons estimés qu’on pouvait aller au delà. Viser plus haut, viser les championnats du monde, viser les jeux olympiques. Il se trouvait par moment que les ambitions n’étaient pas clairement définies. L’un mis dans l’autre et étant passé d’athlète de haut niveau au statut d’entraineur national, il restait la casquette de dirigeant de la fédération.

Ca fait trois ans que vous êtes à la tête de cette fédération, quelles sont les innovations que vous avez déjà apporter?

La première action, c’est de trouver un siège. Aujourd’hui, la fédération ivoirienne de lutte a un siège, qui se trouve à Port Bouet Gonzague. Un siège équipé. Parce qu’une chose est d’avoir un siège, une autre chose, c’est de l’équiper. Le ministère sait où nous trouver, les partenaires également. Cela n’était pas le cas avant. Aujourd’hui, nous avons des cadres administratifs compétents. Les correspondances sont assurées. Nous avons une parfaite collaboration avec la fédération internationale, la confédération africaine également. Nous avons des entrainements permanents. On attend plus au dernier moment pour préparer nos athlètes pour les échéances internationales. Au niveau de nos  encadreurs techniques, il y’a une formation continue qui a lieu à leur niveau. Nous avons signé des partenariats avec certaines fédérations sœurs, notamment la fédération française de lutte. Nous sommes en voie de signé avec d’autres fédérations sœurs notamment celles Sénégalaise, Nigérienne et bien d’autres. Nous avons recruté un entraineur de très haut niveau en la personne d’Alexis Rodriguez qui est ancien médaillé olympique et ancien champion du monde afin de permettre à la Côte d’Ivoire d’être présente aux jeux olympiques de Paris 2024.

La fédération compte combien d’athlètes à ce jour?

Au niveau des licenciés, nous en avons 1063. Dont 597 dames et 466 en hommes.

Ces athlètes sont-ils aptes pour les grandes compétitions?

Comme nous l’avons dit, nous essayons de mettre les petits plats dans les grands. C’est pour cela que nous avons recruté un entraineur de très haut niveau.

Il est là, ça fait combien de temps?

Il est là, ça fait bientôt deux mois. Nous saluons nos cadres nationaux. Il y’a eu du travail qui a été fait. Mais à un certain niveau, il faut recruter quelqu’un de très expérimenté pour pouvoir mener les athlètes à un niveau très élevé. Sinon, nous avons des athlètes entrainés. Nous revenons des jeux islamiques pour la solidarité  où notre athlète Yo Amy a glané la médaille d’argent dans la catégorie senior moins de 76kg. Au plus haut sommet, nous avons une trentaine d’athlètes en homme comme en dame.

Aujourd’hui, quelles sont les difficultés qui sont les vôtres?

Les difficultés sont d’ordre financier. Parce que le haut niveau, ça coûte cher. Il faut un entrainement permanent. Pour une compétition programmée en juillet 2023 par exemple, la préparation doit débuter maintenant. Il faut commencer la préparation six mois avant et cela a a un coût. Le transport des athlètes, les salles de musculation, la nourriture, tout cela a un coût. Les soins médicaux de nos athlètes, la participation aux compétitions ou tournois intermédiaires et bien entendu l’aide pour le contrat qui nous lie à cet entraineur de haut niveau que nous avons recruté. Tout cela a un coût.

Comment faites-vous pour faire face à tout ces coûts? 

On le fait, nous avons un soutien inestimable de la part de notre ministère de tutelle, le ministère des Sports qui nous aide énormément. Je profite de cette occasion pour remercier le ministre Danho Paulin qui en octroyant aux fédérations la délégation de pouvoir, nous donne l’occasion de chercher des partenaires. Notre premier pourvoyeur de fond, c’est le ministère des Sports. Le ministère à plusieurs fédérations à géré, ne pouvant pas tout faire, nous avons recours à des partenaires, à des sponsors qui nous aident. Ce n’est pas encore suffisant, mais c’est déjà énorme. Au nombre des partenaires de la fédération, il y’a le Comité National Olympique(CNO-CI)et bien d’autres partenaires.

A brève échéance, vous avez le championnat du monde. Dans quelle condition le préparez vous ?

On le prépare dans de bonnes conditions. Nous bénéficions d’infrastructures sportives adaptées à l’INJS grâce à son directeur général qui nous offre les infrastructures de bonnes qualités. Les athlètes travaillent dans une bonne ambiance avec le coach. Au niveau financier, nous faisons tout pour les mettre dans les meilleures conditions afin de les préparer pour ce championnat. C’est vrai qu’il y’a quelques difficultés, mais ça se passe bien dans l’ensemble.

Combien d’athlètes prendront part à ce rendez-vous? 

Ils seront quatre à prendre part au championnat du monde qui aura lieu à Belgrade en Serbie.

La date de la compétition? 

La compétition aura lieu du 10 au 18 Septembre 2022. Mais avant, il y’aura un regroupement du 1er au 10 Septembre. Cela va concerner deux athlètes et un coach. Un autre coach et les deux autres athlètes restés au pays pourront les rejoindre à partir du 10 avec le médecin.

Comment voyez – vous l’avenir de la lutte en Côte d’Ivoire?

L’avenir s’annonce radieux. Il y’a maintenant nos partenaires qui sont des journalistes qui commencent à s’intéresser à la discipline. Il faut qu’on commence à voir au niveau des personnalités. Il y’a aussi la population de manière générale qui commence à s’intéresser à la lutte. Notamment, les élèves et les militaires.  Il y’a un engouement autour de la lutte. Plus il y’ a du monde, mieux ça va. Ca permet la concurrence. De la compétition, nous pourrons tirer les athlètes de haut niveau.

Quelles sont vos perspectives?

Au niveau national, nous ambitionnons de couvrir l’ensemble du territoire national. Nous avons réussi à nous implanter à l’Ouest où il y’a eu un championnat qui a eu lieu sur 7 mois. a Zouhanhounien, à danané et j’en passe. A Bouaké, nous avons mis nos marques où il se passent de grands évènements sportifs. Abidjan, gagnoa, lozoua, grand-lahou et j’en passe. La Côte d’Ivoire étant aussi vaste, nous ambitionnons rapprocher la lutte de la population. Au niveau international, continuer d’hisser le drapeau ivoirien très haut, par exemple lors des jeux de la francophonie, les jeux olympiques, les championnats d’Afrique. Je vous signale que depuis Mai 2022, j’ai intégré la confédération africaine de lutte. Et je pense que tout cela participe à hisser haut le drapeau ivoirien. Permettre à la lutte au niveau national  de se faire entendre.

Les jeux Olympiques de Paris 2024. Ca représente quoi pour vous?

C’est l’objectif principal. Paris 2024 représente énormément pour nous. Et c’est pour cette raison que nous avons signé avec la fédération française de lutte pour la préparation  nos athlètes. Bientôt, nos athlètes seront en France pour préparer ce rendez-vous. Nous avons signé avec le président de la fédération française de lutte en collaboration avec la région de Normandie. C’est la raison pour laquelle nous avons signé avec ce très grand entraineur qui est Alexis Rodriguez qui pourra nous aider à répondre présent aux jeux de Paris 2024.

Vous espérez qualifier combien d’athlètes?

Au moins un athlète.

Pour terminer, quel est votre message à l’endroit de nos lecteurs?

Je voudrais remercier le ministre des sports, Danho Paulin, le président du comité national olympique, tout nos partenaires. Inviter d’autres partenaires à se joindre à nous. Nous accompagnons, nous encadrons des enfants  désœuvrés qui risquaient de se retrouver dans la rue. Nous occupons la jeunesse ivoirienne. Nous avons besoin d’être accompagnés d’être soutenus pour permettre à ces athlètes de réaliser leur rêve et permettre à la Côte d’Ivoire d’être parmi les grandes nations. Pour terminer, nous remercions le Goléador de s’intéresser à la lutte.

JEAN FRANCOIS AGBODJI

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