La Côte d’Ivoire pays hôte de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des nations continue les réglages pour obtenir une équipe « commando ».
À l’occasion de la trêve internationale, les poulains de Jean-Louis Gasset disputeront deux matchs tests en vue de la préparation de la compétition continentale.
Ainsi, le 14 octobre les éléphants recevront dans leur antre mythique rénové, le stade Félix Houphouët Boigny, les hommes de Wahid Regagui.
Quelques jours plus tard, soit le 17 octobre, ce sont les Sud-africains à la recherche d’un souffle nouveau qui se dresseront en face de nos pachydermes.
Alors, pour ces deux rencontres qui permettront véritablement de se faire une idée nette sur la forme de la sélection Ivoirienne, la liste des joueurs convoqués était plus qu’attendue.
Si le sélectionneur Français Jean-Louis Gasset à rappeler Wilfried Zaha et Seko Fofana en disgrâce avec les éléphants depuis un moment, ce n’est pas le cas de certains cadres.
Éric Bailly, la poisse
Né le 12 avril 1994 à Bingerville, Éric Bertrand Bailly fait office de doyen dans cette sélection.
Vainqueur de la CAN 2015 aux côtés des Yaya Touré, Kolo Touré et Copa Barry, Éric Bailly fait partie des défenseurs centraux de métier.
Cependant, les pépins physiques et autres blessures musculaires ont fini par avoir raison de cet intraitable défenseur. Pour preuve, il n’a jamais pu faire montre de son talent à Manchester United.
Pire, prêté la saison dernière à l’olympique de Marseille où il est arrivé avec l’étiquette de joueur fragile mais doté d’un talent indéniable, Éric Bailly ne parvint pas à déjouer les pronostics en sa faveur. Même s’il a eu à disputer deux matchs presque pleins (85 et 90 minutes) dans l’intervalle avec les éléphants, il avait perdu l’assurance et la puissance dont on lui reconnaissait.
C’est donc logiquement qu’à la fin de la saison, l’option d’achat n’a pas été levé par l’OM. Indésirable chez les Reds de Manchester United, il a signé au finish avec le club Turc du Besiktas d’Istanbul le 5 septembre dernier. Raisonnablement à court de compétition il n’a donc pas eu la confiance du sélectionneur Gasset pour prendre part à ces deux matchs amicaux qui sont cruciaux pour l’arrêt de la liste définitive des joueurs devants défendre les couleurs ivoiriennes à partir de 13 janvier 2024.
Nicolas Pépé, la grande désillusion
Le nouveau ailier de l’équipe de Trabzonspor qui possède également la nationalité française constitue à l’heure actuelle la plus grosse déception du football ivoirien.
En effet, auréolé d’une saison exceptionnelle 2018-2019 (22 buts, 11 passes décisives), avec le club de Lille en ligue 1 française, Nicolas Pépé était l’oiseau rare dont tous les grands d’Europe rêvaient.
Finalement c’est le club Londonien d’Arsenal qui remportera la mise avec un transfert record de 80 millions d’euros. C’était le plus gros transfert à l’époque de l’équipe chère à Arsène Wenger.
Sur ses deux premières saisons avec Arsenal, Nicolas Pépé enregistre 24 réalisations pour 15 offrandes. Même si ses statistiques ne sont pas mauvaises, les supporters rouge et blanc ne sont pas satisfaits. Il en est de même pour le manager du club Mikel Arteta. Pépé n’entre plus dans les plans de ce dernier.
Alors pour le relancer, l’OGC Nice obtient un prêt d’un an. Ce retour en ligue 1 où il a passé 3 saisons n’aura pas l’effet escompté.
Confronté à de multiples soucis physiques, Nicolas Pépé manque presque la moitié de la saison. Il a trouvé les filets à 6 reprises pour un total de 19 matchs.
Ses résultats faméliques ne sont pas de nature à restaurer la confiance chez les Gunners.
Alors, sous contrat avec Arsenal jusqu’en 2024, c’est le septuple champion Turc, Trabzonspor qui parvint à lui faire signer un bail d’un an. Ainsi trois ans après avoir suscité l’attention des géants Européens, Pépé se retrouve à résilier à l’amiable son contrat avec Arsenal.
De tous les cadres de l’équipe nationale en difficulté, il semble être celui qui a perdu toute chance de participer à la fête du football Africain.
Les outsiders
L’attaquant de West Ham United football club, Gnaly Maxwel Cornet constitue aussi l’une des grosses déceptions. Cet attaquant doté d’un pied gauche magique a démontré sa capacité à évoluer à d’autres postes, notamment défenseur ailier gauche.À 27 ans et en pleine maturité, il aurait pu constituer l’un des fers de lance de l’attaque des éléphants.
Hélas! Son inconstance le dessert aujourd’hui. Après 5 matchs disputés en club cette saison il n’a pas encore ouvert son compteur but.
Outre Maxwell Cornet en perte de vitesse, certains joueurs ressortent la tête de l’eau et perturbent les plans de Jean-Louis Gasset. C’est le cas de Jean Evrard Kouassi qui affole les compteurs en Chine avec son club Zhejiang.
Pas étonnant que ses admirateurs et autres spécialistes du football le voyaient revenir avec les éléphants sur les deux matchs à venir.
S’il y’a également un joueur qui fait à l’heure actuelle l’unanimité sur son talent c’est bien Jérémie Boga, sociétaire de Nice en ligue 1 française. Après un échec à l’Atlanta de Bergame, Jérémie a retrouvé toutes ses sensations dans le championnat français.
Ce natif de Marseille qui totalise 8 sélections avec les éléphants réalisent de bonnes performances avec son nouveau club. Bon balle au pied, il peut déstabiliser n’importe quelle défense comme il l’a fait face à Monaco en marquant un but de toute beauté lors de la 6ème journée.
Enfin, Sinaly Diomandé le défenseur de L’Olympique Lyonnais semble avoir perdu toutes possibilités d’être présent à Abidjan pour la CAN. Ce jeune défenseur plein d’avenir paye les frais d’un début de saison chaotique avec son club. L’Olympique Lyonnais est à la traîne en ce début de saison.
Titulaire chez les Gones, Sinaly Diomandé n’a plus ses cartes en main. L’axe centrale des éléphants grouille de monde en qualité.
Le constat est clair, les places coûtent chères chez les éléphants.
Quels sont les joueurs qui pourront bouleverser la hiérarchie et participer à la CAN? Bien malin celui qui pourra se prononcer.
Benson Israël