Dans une atmosphère déjà électrisée par les enjeux politiques et sportifs, le football camerounais se trouve à nouveau au cœur d’une tourmente. Cette fois, l’orage éclate autour de la nomination de Marc Brys comme nouveau sélectionneur des Lions Indomptables, une décision annoncée par le ministère des Sports, au grand dam de Samuel Eto’o, le président de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot), pas consulté en amont.
Peu connu hors des frontières belges, Marc Brys, âgé de 61 ans, a été choisi comme le nouveau sélectionneur du Cameroun par le ministère des Sports. Le coach belge doit en théorie prendre les rênes des Lions Indomptables avec ses adjoints, l’ex-joueur congolais Joachim Mununga et Giannis Xilouris. Poussant la provocation encore plus loin le ministère a inclus dans le staff plusieurs membres précédemment écartés par Eto’o, comme François Omam-Biyick.
Mercredi soir, après 24h de réflexion, la Fecafoot a publié un communiqué pour contester la nomination, s’appuyant sur des règles tant locales qu’internationales, avec une déclaration ferme : « La Fédération ne saurait reconnaître ces nominations… » Cette communication marque un refus clair de se soumettre à une décision qui, selon elle, outrepasse les protocoles établis et menace l’autonomie de la Fecafoot.
Une sélection, deux staffs techniques ?
Dans cette ambiance de controverse, la détermination de Samuel Eto’o semble inébranlable. D’après L’Equipe, l’ancien joueur du Barça a confié mercredi à des personnes de son entourage son intention de constituer son propre staff technique, composé de locaux, “ce qui lui permettrait de rallier une jeunesse qui en a marre des entraîneurs venus d’Europe” selon la même source. Deux staffs techniques pour une même sélection, ce serait du jamais-vu, et cette situation provoquerait évidemment un sacré imbroglio ! Si toutefois Eto’o pousse son bas de fer jusqu’au bout…